Fruit de la passion : le guide complet

La grenadille, ou fruit de la passion, est une plante grimpante qui donne des fruits de la forme d’un oeuf, eux aussi appelés grenadilles ou fruits de la passion. Originaire d’Amérique du Sud, ce fruit exotique est très prisé pour ses qualité gustatives, et il occupe une place primordiale dans la médecine traditionnelle pour soigner de nombreux maux comme l’asthme ou la bronchite.

C’est indéniablement un fruit qui vaut la peine qu’on s’y intéresse.

I] Fruit de la passion : tout savoir en 2 minutes sur ce fruit d’Amérique du Sud

La grenadille est un fruit de la taille et de la forme d’un oeuf, à la peau rude et solide, de couleur jaune ou pourpre en fonction de la variété. En son coeur se cache une pulpe à la saveur unique, entourant toute une miriade de petites graines noires qui croustillent lorsqu’on déguste ce fruit frais. Le parfum absolument unique de ce fruit l’a vite rendu incontournable en cuisine et en pâtisserie : il apporte une touche d’exotisme à de nombreuses réalisations culinaires.

Originaire de l’Amérique du Sud, le fruit de la passion est une plante grimpante autochtone du Brésil, du Paraguay et de la partie nord de l’Argentine. Découverte au Brésil à la fin du 16e siècle par des missionnaires espagnols, ces derniers ont attribué le nom de fruit de la passion aux fruits de cette plante en raison de la morphologie très complexe de sa fleur, dans laquelle ils ont vu de nombreux symboles issus des scènes de la passion du Christ comme par exemple la couronne d’épines.

Préférant les pays où il ne gèle pas, la passiflore s’est naturalisée dans d’autres régions du monde comme l’archipel hawaïen, le Vietnam ou la Nouvelle-Zélande.

Appelée « pomme-liane » en Nouvelle-Calédonie, cette plante subtropicale a également conquis les terres indonésiennes, californiennes, israéliennes et africaines.

En Inde, la grenadille est cultivée pour un usage médicinal et culinaire.

De part sa vaste répartition à travers le monde, dans des pays géographiquement lointain aussi bien dans l’hémisphère nord que sud, il est possible de trouver des fruits de la passion frais quasiment tout au long de l’année. Par exemple, en Nouvelle Zélande, c’est à partir du mois de mai que les premiers fruits de la passion seront prêts à être dégustés tandis qu’au Brésil, c’est déjà la pleine saison de la grenadille à cette période de l’année.

Le fruit de la passion constitue un excellent partenaire minceur. En effet, 100 grammes de ce fruit n’apportent que 84 calories. Il dispose par ailleurs d’une forte teneur en fibre, 7 grammes pour 100 grammes de ce produit, ce qui en fait un allié minceur de choix : en effet, les fibres ont le pouvoir de favoriser le sentiment de satiété, ce qui permet de manger moins.

Facilitant le transit intestinal, elles aident également à obtenir un ventre plat.

Frais et de bonne qualité, le fruit de la passion pèse lourd en main et a un parfum assez prononcé. Lorsque sa peau est lisse, son goût peut être acidulé. Lorsqu’elle est légèrement fripée, elle offre un agréable goût sucré. En fonction de l’usage que l’on veut faire de ce fruit, il est donc judicieux de bien faire attention à leur aspect extérieur : a consommer cru, il sera préférable des les choisir avec une peau bien frippée, signe extérieur de maturité.

Pour les conserver, si vos fruits de la passion ont encore la peau lisse, vous pouvez les gardez à température ambiante sans problème, et leur laisser le temps d’arriver à complète maturité. Une fois la peau fripée, le mieux est de placer les fruits au réfrigérateur, pour pouvoir ainsi les conserver encore une bonne semaine.

Pour une conservation de plus longue durée, sachez que les fruits de la passion bien mûrs supportent très bien la congélation. Vous pouvez donc placer ses fruits dans votre congélateur sans aucun problème, il restitueront une saveur intacte lors de leur décongélation. Les transformer en jus ou coulis constitue également une excellente façon de conserver ces produits. Vous pouvez par la suite les mettre dans des bouteilles pour les congeler.

Embellissant les étals des supermarchés, des marchés et des magasins bio en France, le fruit de la passion est aussi proposé sur les marchés en ligne. Selon la qualité du fruit et la période de l’année, le prix moyen du kilo est de 10 euros environ.

II] Fruit de la passion : bienfaits nutritionnels

Pouvant mesurer jusqu’à 7 cm de long, le fruit de la passiflore dispose d’impressionnantes qualités nutritionnelles, avec une richesse particulière en oligoéléments, en minéraux et de vitamines.

En outre, la consommation quotidienne de ce fruit permet d’atteindre l’apport en magnésium, en manganèse, en zinc et en potassium dont le corps humain a besoin chaque jour. Ce produit apporte également du fer qui aide à lutter contre l’anémie et la fatigue.

Contenant du carotène, ce fruit à la chair tendre apporte également du tonus aux muscles et donne à la peau un teint rayonnant. Les vitamines B2 et B3, la provitamine A, la vitamine C et les vitamines B6 et B7 sont également présentes dans ce fruits extraordinairement riche pour l’organisme. Avec ce concentré de vitamines, le fruit de la passion participe au renforcement des défenses immunitaires du corps humain.

En résumé voici l’analyse nutritionnelle de 100 grammes de fruit de la passion :

– Phosphore : 68.6 mg
– Magnésium : 26.7 mg
– Potassium : 348 mg
– Fer : 1.6 mg
– Zinc : 0.1 mg
– Vitamine C : 30 mg
– Vitamine B2 : 0.13 mg
– Vitamine B3 : 1.5 mg

Le fruit de la passiflore dispose de plusieurs atouts nutritionnels. Bonne source de phosphore, il est particulièrement bénéfique pour l’entretien des os et des dents. Contenant du potassium, ce produit aide également à maintenir une pression artérielle stable. En effet, le potassium contribue à l’équilibrage du taux de sodium dans l’organisme.

Ce fruit très prisé des adeptes de produits bio aide également à combattre les radicaux libres grâce à la présence de provitamine A. Ses vertus antispasmodiques et sédatives ont été également démontrées. Par ailleurs, sa consommation ne présente aucun danger pour les personnes dont l’estomac est fragile.

La manière la plus simple de déguster le fruit de la passion et de le partager en deux et de savourer sa chaire granuleuse avec une petite cueillère. Les graines contenues à l’intérieur de la chair son comestibles.

Avec la pulpe de ce fruit, il est possible de réaliser des confitures, des gelées ou des sorbets, des mousses ou des granités. En été, il peut être marié avec d’autres fruits tropicaux pour une délicieuse salade. Diverses recettes salées peuvent également être rehaussées avec du fruit de la passion. On peut par exemple agrémenter une marinade pour des poissons ou des viandes avec ce fruit.

III] Le fruit de la passion : un fruit aux multiples visages

Sur les étals des magasins en France, on retrouve principalement des fruits de la passion de couleur pourpre. Ceux-ci arborent une peau épaisse se plissant à maturité. Rustique, la grenadille pourpre s’adapte particulièrement aux régions tempérées et en altitude.

La grenadille jaune pour sa part se distingue par sa peau jaune vif. C’est la variété la plus juteuse et la plus grosse. À maturité, sa peau devient ridée et son goût devient plus sucré.

Nous avons vu que ce sont les conquistadors espagnols qui ont donné le nom de fruit de la passion à ce fruit originaire d’Amérique du Sud. Mais bien évidemment, ce fruit avait un nom avant la découverte du nouveau monde par les européens, et il en conserve toujours la trace au Brésil, son pays d’origine, où on le prénomme maracuja ou maracudja (le « d » ne se prononce pas). Ce nom, provenant de la langue amérindienne, respire bien plus l’exotisme et la samba que notre classique grenadille ou fruit de la passion

Malgré ce nom latin un peu alambiqué, vous connaissez sans doute cette variété de passiflore : c’est la passiflore la plus commune sous nos latitutes. On la retrouve régulièrement grimpante sur un grillage ou sur un mur, en plante ornemantale. Et avec ses grandes fleurs bleues en étoile à la structure très complexes, elle ne passe pas inaperçue !

Cette variété de passiflore produit elle aussi des fruits, ressemblant un peu aux fruits de la passion, mais avec une peau orangée et molle. Ces fruit sont comestibles, mais de qualité gustative assez médiocre. Et ils renferment de plus de l’acide cyanhydrique, mortel à forte dose !

Cependant pas de panique, la teneur en acide cyanhydrique dans ce fruit est bien loin de la dose létale. Vous pouvez donc goûter ces fruits si l’envie vous prend. En tout cas, si vous n’osez pas essayer, sachez que vos papilles ne rateront rien !

Dans la famille des Passifloracées, je voudrais le Géant ! Et bien voici la barbadine, le plus gros des fruits de la passion, aussi appelé Grenadille Géante.

Elle aussi originaire d’Amérique du Sud/Centrale, la barbadine donne des fruits de 7 à 15 cm de diamètre ! Un maous costaux chez les fruits de la passion ! Comme sa cousine plus petite la grenadille, la barbadine est largement utilisée en cuisine et pour ses propriétés médicinales. Dans les Antilles notamment, un cocktail à base de barbadine a déjà régalé plus d’un touriste !

Sa fleur, comme toutes celles des Passifloracées, est un exemple de beauté et de complexité, aux belles couleurs rouge/pourpre.

La plante du fruit de la passion trouve une implantation optimale dans les régions subtropicales et tropicales. En Europe, elle peut être cultivée sous serres. La culture de la grenadille ressemble quelque peu à celle de la vigne, ses tiges sont soutenues par des fils de fer, des échalas et des piquets, en béton ou en bois. Certaines espèces de passiflora edulis ont des rameaux pouvant atteindre facilement plusieurs mètres !

Pour une production commerciale, il est donc nécessaire de mettre en place une structure de palissage. Les fruits sont prêts à être cueillis 6 ou 9 mois après la plantation, lorsqu’ils sont sur le point de tomber. Au printemps, tailler la plante facilite la floraison ainsi que la fructification.

Pour combattre les insectes nuisibles qui pullulent dans les zones tropicales et subtropicales, la grenadille secrète des hétérosides cyanogénétiques. Ces derniers se transforment en acide cyanhydrique quand les larves d’insecte dévorent les feuilles de la plante.

Pour continuer d’apprendre :

– Le fruit du dragon – un fruit que l’on connait moins bien que l’on ne le croit

– Le longane : un cousin méconnu du litchi

– Et la Sapotille, vous connaissez ?