Caïmite : guide complet

Une pulpe laiteuse et un coeur en étoile, voilà ce qui caractérise le Caïmite. Originaire d’Amérique centrale et des Antilles, ce fruit violacée est aussi populaire dans ses régions d’origine qu’il est inconnu chez nous.

Description, bienfaits, saveurs et arômes, on vous dit tout sur la caïmite dans cet article.

I] Caïmite : tout savoir en 2 minutes sur ce fruit tropical

Ingrédient phare dans la médecine traditionnelle antillaise, la caïmite a le poids, la taille et la forme d’une pomme. Faisant partie de la même famille que le corossol, le rollinier et le cœur de bœuf, ce fruit se développe naturellement dans les zones côtières d’Amérique centrale où son arbre peut s’élever jusqu’ à 15 mètres de hauteur. Il dispose par ailleurs d’une importante richesse en nutriments et en vitamines. La consommation du caïmite est bénéfique pour la santé. Utilisé en cuisine, ce produit est également employé en cosmétique pour réaliser des parfums et des crèmes permettant de combattre le vieillissement cutané.

La caïmite pousse sur un arbre de la famille des Sapotaceae, appelé caïmitier. Cet arbre dont le nom latin est chrysophyllum cainito s’adapte aisément aux climats chauds du Mexique, des îles Caraïbes et de nombreux pays d’Amérique centrale, mais il pousse également dans les régions semi-arides et humides. Bien que le caïmitier soit peu exigeant quant à la nature du sol, il ne supporte pas les sols asphyxiants, chargés de produits chimiques.

S’il n’est pas à l’étroit, le caïmitier offrira un bel ombrage.

Autofertile, cet arbre tropical disposant d’un feuillage persistant, une écorce très riche en latex et de petites fleurs de couleur jaune verdâtre apparaissant entre les mois d’octobre et de janvier. La récolte des fruits démarre en janvier et peut s’étendre jusqu’en mars.

Les insectes pouvant nuire aux feuilles du caïmitier sont peu nombreux. La cochenille originaire d’Australie peut occasionnellement affecter l’arbre, mais aux Antilles, cet arbre semble peu inquiété par les nuisibles environnants.

Bois très résistant, le bois du caïmitier est utilisé dans la construction. Dans certains pays d’Amérique Centrale, il est cultivé pour réaliser des meubles et des objets d’ornement.

Fruit globuleux à la peau épaisse, la caïmite se cueille à maturité, lorsqu’elle est molle. En effet, ce fruit exotique n’a pas tendance à tomber quand il est mûr. Il importe donc de se fier aux changements de couleur de la peau de ce fruit pour le cueillir parfaitement mûr. La couleur de la peau variant avec la variété étudiée, elle peut aller du jaune au violet. Non mûr en revanche, tous les caïmites sont de couleur verte. La pulpe de ce fruit est violacée.

Il existe également une variété de caïmite à la peau verte à maturité et à la chair blanchâtre

Lorsqu’elle est divisée en deux, l’on découvre une pulpe molle et gluante à maturité. Entièrement comestible, celle-ci a un goût agréablement sucré et comporte un à quatre pépins aplatis, de couleur brune.

Il faut noter que les pépins ne doivent en aucun être consommer, car ils sont toxiques.

II] La Caïmite : bienfaits et usages

En plus du fait que la pomme de lait soit très rafraîchissante, elle dispose également de nombreux bienfaits.

Comme de nombreux fruits tropicaux, la consommation de ce fruit permet en effet d’accéder à de nombreux avantages et calme de nombreux maux. Riche en vitamines A, C et B, en calcium et en fer, ce produit est également une bonne source de polyphénols, des micronutriments possédant de propriétés antioxydantes.

Dans 100 g de pomme étoile, on retrouve entre autre :

– 78 à 79 % d’eau
– 67,2 Kcal de valeur énergétique
– 3,3 g de fibres
– 2, 33 g de protéines
– 14, 65 g de glucides
– 17,3 mg de calcium
– 0,7 mg de fer
– 15, 20 mg de vitamine C
– 0, 39 µg de vitamine A
– 40 µg de vitamine B2

Bien que les usages de la pomme lait ne soient pas très répandus en Europe, ce fruit est assez populaire dans la plupart des îles de la mer des Caraïbes. Les bronchites et les diarrhées figurent parmi les maladies qu’il peut guérir. Ce fruit peut également être appliqué sur la peau pour soigner les blessures et les plaies. Aussi, il constitue un remède efficace pour soulager les rhumatismes.

En Amérique central, la Caïmite est utilisée pour combattre les affections inflammatoires, à l’instar de l’angine de poitrine et de la laryngite. En Côte d’Ivoire, la décoction de l’écorce de cet arbre est utilisée en bain de bouche contre la mauvaise haleine.

Pour les diabétiques, sa consommation doit être faite avec beaucoup de précautions et avec le consentement d’un médecin.

Pour les femmes allaitantes, la consommation régulière de la pomme de lait favoriserait la production de lait de bonne qualité.

La caïmite est un fruit qui se consomme cru. Sa chair est très douce et sucrée et s’apprécie à maturité. Après s’être délecté de ce fruit, il ne vous restera plus qu’un léger voile de latex sur le bord des lèvres.

À l’instar de nos melons, la caïmite peut être dégustée aussi bien en dessert qu’en entrée.

Très rafraîchissant et apprécié fortement par les Antillais, le jus de caïmite s’intègre aisément dans la préparation de nombreux de cocktails. En Jamaïque, le fruit se prépare en compote et en confiture et combiné avec de l’orange pour être consommé lors des évènements importants comme les cérémonies de mariage.

Outre le fruit du caïmitier, on peut également utiliser la sève de cet arbre en cataplasme. Elle soigne efficacement les abcès. Conditionnée en poudre ou séchée, elle peut par ailleurs être utilisée comme un vermifuge naturel.

Le caïmitier présente un feuillage exceptionnel, composé de feuilles de couleur dorée et de couleur verte brillante. Une multitude de vertus médicinales sont attribuées à ces feuilles. Aux Antilles par exemple, l’infusion de feuilles permet d’équilibrer le taux de glycémie dans le sang, et donc de combattre le diabète. L’infusion nécessite pas plus de 3 feuilles par grande tasse.

Dans d’autres régions d’Amérique centrale, les feuilles de caïmite sont employées pour traiter les blessures et les plaies en cataplasme.

III] La Caïmite : l’info en plus

Découverte pour la première fois dans les îles des grandes Antilles, la caïmite a conquis par la suite le reste de l’archipel, dont la Martinique. Le mot caïmite a été donné par les Indiens Taïnos. En Martinique ainsi que dans d’autres îles des Caraïbes, c’est ce terme qui a été retenu. Maduraverde, Vu Sua, Milk Fruit et Star Fruit et cainito sont par ailleurs d’autres noms de la caïmite.

Le caïmitier est très célèbre aux Antilles, surtout en Guadeloupe et en Martinique où il est largement cultivé dans les jardins. Comme pour beaucoup d’arbres exotiques, son développement en tant que culture de diversification est étroitement lié aux possibilités de commercialisation sur les marchés internationaux et sur les marchés locaux.

L’arbre et ses fruits sont en effet peu populaires en dehors des frontières antillaises. En outre, son exportation vers l’Europe nécessite un accompagnement commercial solide afin de faire découvrir et apprécier ce fruit à l’apparence et au goût exceptionnel. Les établissements hôteliers pourraient y contribuer directement ou indirectement en sensibilisant les touristes à la dégustation de ce fruit rustique. Ils pourraient par exemple inclure la caïmite dans les corbeilles de fruits qu’ils placent dans les suites ou dans les chambres. De leur côté, les producteurs pourraient faire de leur mieux pour toujours offrir des produits de qualité.

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