10 idées reçues sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) !
Qualité de Vie au Travail (QVT) : définition
La qualité de vie au travail (QVT) correspond au sentiment de bien-être que l’on ressent collectivement et individuellement au travail. Elle englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie, l’égalité, mais aussi le droit à l’erreur et la valorisation du travail effectué.
A cette définition de la qualité de vie au travail, nombreux sont ceux qui ont encore beaucoup de peine à en reconnaitre les conséquences bénéfiques sur le bien-être des salariés, mais aussi la productivité des entreprises.
Et pourtant, il s’agit bien d’un indicateur qui est au cœur des préoccupations des salariés. En effet, selon un récent sondage, un tiers des salariés français estiment que leur charge de travail est trop importante et 38% d’entre eux ressentent régulièrement un très fort stress. Il y a donc urgence à activer les bons leviers du bien-être au travail, d’autant plus que selon un chiffrage du début de l’année, les salariés heureux seraient en moyenne plus productifs de 12% !
Dans cet article, une fois n’est pas coutume, nous allons donc prêcher le faux afin de vous faire prendre conscience des bienfaits d’une démarche QVT ! Voici les 10 idées reçues sur la qualité de vie au travail qu’il faut absolument battre en brèche…
I] QVT : une perte de temps et d’argent pour l’entreprise
Parmi les idées reçues : la QVT coûterait cher à l’entreprise. Faux évidemment car il existe une multitude de leviers à actionner et dont certains coutent très peu d’argent. En règle générale, vous ne vous ruinerez pas en améliorant les locaux de votre entreprise, en mettant en place une charte relationnelle ou encore en acceptant le télétravail de façon plus régulière !
De plus, ayez dans un coin de votre tète que le mal-être au travail a un cout et qu’il est extrêmement important. En effet, le cabinet Mozart Consulting l’établit à 13 000€ par an et par salarié. Faites le calcul en multipliant par le nombre de salariés que vous avez dans votre entreprise et vous comprendrez vite qu’il est impossible humainement, mais aussi économiquement, de laisser vos collaborateurs dans cet état de mal-être…
Mieux encore, toujours la même étude prouve que le rendement moyen d’une démarche QVT est de 2,2. Qu’est-ce que cela signifie ? Que pour 1€ investi, vous récolterez 2,2€ (de 1 à 7€ pour les extrêmes) !
Vous le voyez, l’enjeu est de taille et il n’y a aucune raison de ne pas se lancer dans une démarche telle que celle-ci…
II] La QVT : c’est réservé aux start-up et aux grandes entreprises
On entend souvent que la QVT serait une démarche réservée aux startups et aux grandes entreprises. Faux ! S’il est vrai que le concept de bonheur au travail s’est d’abord développé, il y a une quinzaine d’années, dans les startups (et désormais géants) de la Silicon Valley, c’est une question que se pose désormais la plupart des entreprises, quel que soit leur secteur d’activité. Une recherche de bien-être au travail d’ailleurs pas exempt de calcul car rappelons que ces géants américains ont d’abord mis en place cette course au bonheur pour gagner la « guerre des talents ».
En France, les mentalités évoluent également, on peut par exemple mettre en exergue la loi El-Khomri qui intègre désormais le droit à la déconnexion dans les pratiques des entreprises !
Ceci explique peut-être cela, mais une enquête du cabinet Robert Half démontre ainsi que les collaborateurs les plus heureux travaillent dans des entreprises de moins de 1 000 salariés et que les moins heureux travaillent dans des entreprises de plus de 10 000 salariés…
III] Qualité de vie au travail : inutile, tout va bien dans l’entreprise
« Dans mon entreprise, tout va bien ! ». En êtes-vous certain ? N’êtes-vous pas adepte de la politique de l’Autruche ? Il est sans doute plus certain que vous n’avez jamais tenté de faire une véritable analyse des forces et des faiblesses de votre entreprise….
En effet, pas d’absentéisme, aucune TMS ? Vos collaborateurs ne se plaignent jamais ? Les engueulades fusent, mais vous vous dites peut-être que c’est ainsi que l’on motive ses troupes ?
Bref, rien de mieux que de prendre régulièrement le pouls de ses collaborateurs. Vous serez ainsi fixé sur ce qui marche et ce qui est plus conflictuel dans votre société. Pour cela, vous pouvez envoyer un questionnaire à tous les salariés. Les questions devront tourner autour des thèmes du bien-être, de l’environnement de travail, des relations aux managers, des avantages, etc. Attention bien sûr de penser à débriefer le sondage et à y apporter des solutions afin que vos collaborateurs aient envie de poursuivre cette aventure du dialogue…
IV] Qualité de vie au travail et rentabilité sont incompatibles
Non, une démarche de qualité de vie n’est pas une perte de temps et surtout ce travail de fond ne vous fera pas perdre en rentabilité, bien au contraire !
Et pour cela, il vous faut évidemment vous rappeler qu’un investissement financier est rentabilisé à court, à moyen, mais aussi à long terme. Dit autrement, après un afterwork, un déjeuner d’intégration ou une journée de team building, n’attendez pas un retour sur investissement immédiat, mais laissez le temps faire son œuvre… vos salariés bien dans leur tête et dans votre entreprise seront à terme beaucoup plus productifs !
Ainsi, une étude d’Harvard met en lumière le lien étroit entre le bien-être des salariés et la rentabilité de l’entreprise. L’amélioration moyenne de la rentabilité s’élèverait à 11 % (entre 7% et 20% selon le degré de bien-être) …
V] La QVT passe surtout par l’aménagement de l’espace de travail
C’est une réalité, la QVT passe par l’aménagement des espaces, mais évidemment cela ne suffira pas. Pour permettre à vos salariés de se sentir bien, il est en effet important de vous lancer dans ce chantier qui verra éclore des espaces détente, pourquoi pas une salle de sport, une cuisine aménagée et des espaces de créativité. Assurément, un plus pour vos salariés surtout si vous l’avez fait intelligemment en essayant de comprendre les flux de communication et de collaboration entre les services pour repenser ces mêmes espaces de travail !
Précisons bien enfin que c’est un poste de dépense important, mais qu’il ne doit pas être exclusif. L’aménagement des espaces de travail doit donc être l’un des aspects d’une politique de bien-être beaucoup plus globale…
VI] Le bonheur au travail, de toute façon, ça n’existe pas
Une idée reçue qui a la vie dure : le bonheur au travail n’existe pas ! Et ce qui est sous-entendu, c’est évidemment qu’il n’y a rien à faire pour améliorer ce bien-être. Détrompez-vous, le bonheur ou plus exactement cet état de satisfaction professionnelle qui vous permet de vous sentir bien existe, mais encore faut-il tenter d’y accéder…
Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une réelle stratégie de qualité de vie au travail que l’on peut aussi marier à une démarche RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) réelle et efficace !
De quoi s’agit-il ? La Responsabilité Sociale d’Entreprise est l’engagement que vous prenez en tant que société de gérer de façon durable et responsable les effets sociaux, environnementaux et économiques de vos activités. Une démarche qui aide grandement à ce bien-être général d’une entreprise…
VII] Burnout, TMS, RPS, etc. : l’entreprise n’est pas concernée
« Pas de burnout dans mon entreprise ! », « Je ne suis pas responsable des maladies de mes employés ! », vous avez forcément déjà entendu ces phrases et pourtant, le constat est lui sans appel : burnout et TMS (Troubles musculo squelettiques) se multiplie et sont évidemment très liés à nos conditions de travail ! Quelques chiffres :
Dans un récent sondage, 52% des salariés se disent anxieux au travail, 29% présentent un niveau dépressif élevé et 6% sont probablement en dépression. Pire encore, 18% des salariés affirment avoir été victimes d’un burnout. Et il est à noter que cet état dépressif n’épargne aucun des postes de travail, du haut au bas de la hiérarchie…
Même chose pour les TMS, elles représentent en France 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos 20 % des accidents du travail. En 2017, le coût direct pour les entreprises s’élevait même à plus de 2 milliards d’euros !
Il serait donc étonnant que votre entreprise y échappe, soyez donc vigilant sur les conditions de travail (aménagement des bureaux, charge de travail, etc.) afin d’éviter ces désagréments extrêmement fréquents au travail…
VIII] Performance et succès sont synonymes de bien-être au travail
Évidemment, si votre entreprise marche formidablement bien, il sera plus facile de mobiliser vos salariés et de les motiver. Pour autant, n’oubliez pas que ce succès ne vous exonère pas d’une démarche QVT car tout ne se résume pas dans une entreprise au succès de celle-ci !
D’autant plus que ce succès peut aussi inciter vos salariés à travailler encore plus et ce jusqu’à l’épuisement. Au contraire, il est nécessaire de retrouver son calme, ne pas être grisé par ce succès du moment et reprendre les bases d’une relation au travail épanouissante et surtout où tout le monde y trouve son compte !
On est donc là dans une démarche personnelle qui rejaillira ensuite sur l’ambiance globale de la société. Pensez donc à souffler, à bien vous oxygéner, à faire du sport ou de la méditation, à profiter des autres (collègues, amis, famille, etc.) et à avoir d’autres passions, d’autres objectifs que votre travail. Cela n’empêche d’ailleurs nullement d’être totalement loyal et pleinement investi dans son entreprise…
IX] La qualité de vie au travail : c’est uniquement l’affaire de l’entreprise
Eh non, une démarche QVT qui ne provient que de l’entreprise ne peut pas fonctionner. Certes, il faut en passer par un travail d’écoute et d’échange avec les instances dirigeantes des entreprises, mais pas seulement. Tous les salariés et toutes les personnes qui constituent l’entreprise doivent avoir conscience qu’il faut être partie prenante. Il ne suffit donc pas de bien aménager les locaux et d’avoir des activités distractives au top !
Alors, et si pour améliorer cette qualité de vie au travail, vous pensiez à mettre en place par exemple une charte relationnelle au sein de votre entreprise ?
De quoi s’agit-il ? C’est une charte totalement libre (à la différence du règlement intérieur) qui vous permet de poser les choses de façon totalement nouvelles. En général, la charte relationnelle comporte quelques règles de bon sens qui permettront le respect de chacun et un meilleur état d’esprit au sein de l’entreprise. Par exemple, cette charte peut reprendre les règles simples de politesse comme :
– Dire bonjour à toutes les personnes rencontrées dans l’entreprise,
– Dire « s’il vous plait » et « merci »,
– Partager toutes les informations importantes,
– Être ponctuel à son poste de travail, aux réunions et aux rendez-vous,
– Accepter les différences de chacun.
A ces règles de courtoisie, vous pouvez aussi ajouter d’autres règles. Par exemple :
– Bonne utilisation des moyens de communication,
– Inscrire son temps de travail dans une plage horaire raisonnable,
– Ne pas solliciter un collaborateur en vacances,
– Pas de réunions avant 9 heures ou après 18 heures,
Bonne charte et, évidemment, celle-ci ne doit pas porter atteinte au code du travail…
X] Le stress au travail : c’est toujours la faute du management
Certes, un management à l’ancienne peut grandement augmenter le stress de vos salariés, mais non, ce management défaillant ne peut pas être l’unique raison du mal-être ambiant. Il est en effet important de bien prendre en compte que les causes et les facteurs responsables du stress professionnel peuvent être très multiples. C’est ainsi que l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a listé de très nombreux autres facteurs :
– La tâche ou le contenu du travail à effectuer
– Exigences quantitatives ou qualitatives trop élevées
– Difficultés liées à la tâche (monotonie, répétition)
– Manque de contrôle sur la répartition des tâches
– Manque de précision dans la mission confiée
– Problèmes de communication
– Incompatibilité dans les exigences (faire vite ET bien)
– Changement de fonctionnement (diversification du poste, flux tendu…)
– Précarité des contrats de travail
– Horaires de travail inadaptés à la vie sociale et familiale
– Absence de soutien des collègues et/ou des supérieurs
– Peu de reconnaissance pour le travail accompli
– Nuisances physiques (bruit, chaleur, humidité)
– Mauvaise configuration du site et/ou du poste de travail
– Absence de déconnexion
– Sur-responsabilisation
– Exigences élevées ou agressivité de la part de la clientèle
– Mauvaise santé économique de l’entreprise
– Compétitivité et concurrence accrue
On notera enfin que les facteurs de stress peuvent s’accumuler et que plus ils se prolongent et plus ils sont néfastes…
On vous a convaincu des bienfaits d’une démarche QVT pertinente au sein de votre entreprise ?
Et si vous commenciez par proposer à vos salariés les solutions d’affaires Alex & Alex. Elles contribueront assurément à améliorer le bien-être de vos équipes ! Alex & Alex propose en effet des services de convivialité au bureau (fruits au bureau, café, thé, et en-cas variés) de très grande qualité, réservées aux professionnels et adaptées au besoin de tout type d’entreprises…
Sources :
– Étude MoodWork : « le baromètre de la résilience professionnelle 2019 »
– Semaine de la QVT 2019 (intervenants : Sylvain Bloch, Mathieu Detchessahar)
Pour continuer d’apprendre :
– 14 idées pour améliorer le bien-être au travail
– Absentéisme : comment le réduire efficacement ?
– Bien-être au travail et performance organisationnelle